Effraie des clochers - Tyto alba

ça commençait à faire longtemps que je n'avais pas fait de photo d'effraie, entre les obs rarissimes en Lorraine et l'emploi du temps hyper chargé depuis que je suis dans le Gers, je ne trouvais pas le temps de sortir, mais des amis ont voulu voir des chouettes alors nous avons fait une petite balade. Au total, 6 effraies, 1 moyen-duc, un petit-duc (le premier que je vois dans le Gers), deux renards, un blaireau et quelques lapins. La nuit suivante avec ma copine, une effraie, deux engoulevents et 3 chevêches... il n'y a vraiment qu'ici qu'on peut en voir autant :)

Voici donc quelques photos du plus beau des oiseaux, une effraie bien curieuse observée en train de chasser avant qu'elle se pose sur cet arbre une dizaine de minutes.

Voici malheureusement la seule photo nette du petit-duc scops, Otus scops, qui ne voulait pas nous regarder.

Et une dernière effraie pour la route :)

à bientôt

Rat surmulot - Rattus norvegicus

Pas trop le temps de mettre des commentaires aux photos cette fois ci, c'est juste une espèce tellement banale qu'on ne la photographie plus souvent, mais qui reste assez belle et rare à observer vraiment...

à bientôt

Chevêche d'Athéna - Athene noctua

C'est vraiment sympa l'Aveyron, en allant à Conques nous sommes passé devant deux corps de fermes vraiment beaux, quand mes yeux sont restés bloqués sur ces deux petites silhouettes. C'est la chevêche d'Athéna, la petite chouette posée sur l'épaule de la déesse grecque de la sagesse et de la guerre.

Elle mesure 23 centimètres de haut et 54 à 58 centimètres d'envergure, pour le poids d'une pomme, environ 150 grammes. On la retrouve souvent près des maisons, où elle niche dans les trous des anciens murs. L'idéal c'est une vieille ferme avec un verger, la garantie de trouver des arbres creux, des cavités dans les murs, des insectes et quelques rongeurs.

à bientôt

Grand-duc d'Europe - Bubo bubo

C'est le gros zibou de Marcel Pagnol, le plus grand rapace nocturne... au monde, chez nous une fois de plus... En expension, on le trouve un peu partout en France, des falaises du Nord aux Alpilles et au piémont pyrénéen. La photo ci-dessus, c'est samedi soir en Aveyron, après avoir visité Conques et Rodez, en rentrant au camping, nous avons observé une chevêche et une hulotte, suffisant pour me donner envie de chercher un peu à observer des rapaces nocturnes.

Quelques minutes plus tard, nous prenons une petite route qui monte en lacets... je me dis que le grand-duc est peut-être par là vu le relief, qu'on l'entendra peut-être puis d'un coup, comme une énorme peluche posée au bord de la route, un jeune grand-duc couvert de duvet, il dort tranquillement. Nous nous arrêtons à quelques mètres à peine de lui, il reste imperturbable.

Je ne l'avais jamais observé d'aussi près, c'était vraiment inattendu, et rare... Le dernier que j'avais eu la chance d'observer, c'était avec l'ami Jean-Louis Corsin, mais pas en France même si c'était juste derrière la frontière, au Luxembourg, aller voir du grand duc dans un grand duché, ça paraît tellement évident. Là c'était un adulte.

Cet oiseau magnifique atteint 75 centimètres de haut, pour 1m60 à 1m88 d'envergure, 1.750 à 4.2 kg...

Avec cette taille il peut se nourir de tout, de la taille d'une chenillie à celle d'un renard, même si bien évidemment comme tous les animaux il minimise toujours les risques, préférent s'attaquer à des espèces ou individus qui ne risquent pas de le blesser. Il consomme même des rapaces nocturnes paraît il, des chevêches, des effraies...Longtemps persécuté, utilisé pour attraper des petits oiseaux qui venaient l'attaquer la journée, il se porte de mieux en mieux mais reste sensible à la mortalité routières, celui ci en est le parfait exemple, aux lignes à haute tension et aux empoisonnements. C'est malheureusement ce qui menace les espèces qui se trouvent en bout de chaîne alimentaire. Quand vous mettez du poison pour les rats, les rats en mangent, ne meurent pas forcément tout de suite, puis comme ils sont affaiblis, ce sont des proies faciles pour les prédateurs, qui les consomment à leur tour et ingurgitent le poison... celui ci s'accumule alors dans leurs graisses, à chaque repas, puis finit par atteindre des concentrations trop importantes, ou sont stoqués dans les graisses qui sont réutilisées l'hiver, quand l'oiseau est le plus affaibli.Heureusement pour celui là, il était juste endormi. Un jeune qui fait un de ses premiers vols et se pose un peu n'importe où, naïvement. Après 23 minutes d'observations, j'ai quand même voulu m'assurer que tout allait bien pour lui et me suis approché.

A 1,5 m de lui je l'ai vu s'envoler sans le moindre soucis, un vrai régal à observer !

L'occasion pour ma copine de me confirmer qu'il n'y a pas le moindre doute, c'est bien ça qu'elle a observé dans le Gers en 2011. Alors qu'il n'y était pas connu, il y a bien du grand duc dans le Gers, à chercher !

à bientôt